Rivalité

Depuis Pagnol et son fameux M.Brun dont se moque César, la rivalité entre Marseille et Lyon ne s'est jamais éteinte. Tout les oppose dans la représentation mentale des Hexagonaux.

 L'une est un port maritime, l'autre un port fluvial, l'une bronze sous le ciel bleu écrasée par le soleil, l'autre, grise et froide sous le brouillard, enfile son imper. L'une serait prolétarienne et l'autre bourgeoise*. L'une possède l'OM et l'autre l'OL.

La cité phocéenne serait exubérante, la capitale des Gaules discrète. La ville de Mémé Guérini (pas Jean-Noël) a mauvaise réputation, la ville des Canuts une bonne. La première reflèterait la violence des pays méditerranéens, l'autre la douce France. L'une sent le poisson et l'ail, l'autre le saucisson et la brioche.

 Bref, Marseille a tout pour faire les choux gras des informations télévisées et autres qui ne se privent jamais d'en rajouter sur la violence de la ville de Carbone et Spirito. 

Sauf qu'en cet automne radieux, ce ne sont pas la police et les voyous marseillais qui sont sur le devant de la scène médiatique mais ceux de la ville des frères Lumière avec un bon film noir qui tombe pile poil pour son festival de cinéma. La cité rhodanienne est donc sacrée championne d'automne des ripoux  et des voyous mais il faudra, comme toujours, attendre la fin de la saison pour connaître le champion de France des Olympiques policiers.

*La réalité est qu'il existe dans les deux cités une bourgeoisie de centre-ville et des prolétaires pauvres dans leur banlieue. Le taux de chômage de la région lyonnaise est de 8,5% et celui de Marseille (14,1%) est bien au-dessus du taux national( 9,3%).