Pas folle la guêpe

Depuis la brèche ouverte par la tactique de la dame en rose pour que le secrétaire du parti ne soit plus automatiquement le présidentiable, il ne faut plus un mais deux fers au feu. Le premier pour  affirmer sa présence dans la course présidentielle, le second pour contrôler le congrès du parti par l’intermédiaire d’un premier secrétaire ami, les deux chauffés non plus par les militants mais par les sondages de l’opinion publique.
Il est évident qu’un homme politique ambitieux  comme le maire de Paris, ancien apparatchik du PS, vise le poste suprême à l’Élysée et la maîtrise du parti encore nécessaire pour mener la campagne.
 Pour asseoir définitivement le libéralisme économique dans notre pays, les grands médias, pressés de voir le PS officialiser dans les textes une pratique non avouée, s'appuient sur le libéralisme déclaré de BD. Mais que dit-il réellement ? Comme un homme politique traditionnel, tout en insistant  volontairement sur son libéralisme, il se déclare partisan de l’intervention étatique. Un gros gage idéologique pour rassurer à droite et un petit pour une caution à gauche.
Pour réussir la longue course des élections présidentielles, le crédo libéral, orthodoxie de la pensée unique, ne suffira pas au chouchou des Parisiens. Il reste quelques pourcentages “ d’oripeaux marxistes” qu’il faut gagner pour ne pas perdre comme Lionel. Occuper le terrain médiatico-politique et râtisser large est classique en politique. C’est le sens du livre “De l’audace” et des interviews du maire de la Ville Lumière. Du Sarkozy, le côté sécuritaire en moins. Pas folle, la guêpe rose de Paris. Il reste encore du temps pour corriger le tir.