Surface et profondeur

La violence dont sont victimes, en Afrique du Sud, les immigrés venus d’autres pays d’Afrique si elle confirme que le racisme n’est pas qu’une spécialité européenne, indique aussi qu’elle n’est qu'en surface une violence interethnique. Exercée par des pauvres sur d’autres pauvres, elle est avant tout l’expression  de la violence sociale d’un continent africain à la dérive. Dénoncer la violence interethnique sans dénoncer la responsabilité profonde de cette violence relève de l’escroquerie informative. Ne pas dire que cette violence incombe sur le fond au système d’exploitation capitaliste, appelé de manière plus “soft” libéralisme économique, qui broie les hommes avec l’aide de gouvernements otages ou complices des forces économiques ou corrompus par elles, relève de la malhonnêteté intellectuelle.
Pour un lecteur attentif de la presse internationale, ce qui se passe en AFS, est une représentation exacerbée de ce qui arrive aujourd’hui dans la plupart des pays pauvres de l’ensemble du monde soumis à la loi d’airain, au talon de fer* du capitalisme mondial. Un système qui crée sur toute la planète un pôle d’extrême richesse et un autre d’extrême pauvreté à l’intérieur de chaque société ne peut survivre indéfiniment. Son agonie, hélas pour nous, risque d’être longue.
 

*Jeu :
Quel écrivain américain a écrit il y a exactement cent ans  le roman : “Le talon de fer “?
On gagne une demi-douzaine d’huîtres.

Comments

[karoutcho]

Oui, c'est Jack le pilleur des parcs d'huîtres de Frisco.

[Jolly Roger]

Jack London, non?